À Zams, suivre la route principale vers le nord. Immédiatement après le pont de la rivière Inn, rester à gauche et suivre la petite route, à gauche puis à droite, dans la direction de Burschelkapelle. Cette petite chapelle a été érigée par les femmes des fermiers de Zams. Le puits est la pour rafraîchir les randonneurs qui arrivent de Zams par l’E5 ou de la vallée de Lechtal par la Via Alpina. Dans la direction contraire, il est également conseillé de garder ses forces et de remplir les bouteilles d’eau avant d’attaquer le Burschelwand de l’autre côté de l’autoroute, qui entre dans un tunnel à ce niveau. Le sentier étroit, en montée, passe par de nombreux rochers instables. Mais dès la première ascension terminée, la vue est splendide sur Zams, avant que la Via Alpina ne s’engouffre dans le Zamser Loch. Avec la rivière Lochbach en contre-bas, monter un chemin en pente douce pour progresser dans le ravin, embelli d’épicéas, de pins et de mélèzes. Plusieurs mètres d’altitude doivent être montés avant que la marche ne devienne tranquille, sous le pic de Silberspitze, en direction du Schmiedlerskreuz et de l’alpage Unterlochalm (approx. 2h30 depuis Zams). Le tracé se dédouble au niveau du pavillon de chasse. À droite, le chemin mène au refuge Württemberger Haus. À gauche, la Via Alpina part en direction de l’alpage Oberlochalm, cultivé uniquement durant les mois d’été. Un petit pont facilite la traversée du Lochbach et sur la rive gauche, le chemin continue par un taillis. La rivière doit être traversée de nouveau avant de continuer par une légère montée de terre. Plus tard, l’état du sentier s’améliore et passe par des bois clairsemés et des pins en direction de l’alpage Oberlochalm (approx. 1h depuis Unterlochalm). Ce n’est qu’à partir de là que la pente s’accentue véritablement : il faut maintenant monter le « Schweinrücken » (dos de cochon). Le sentier monte à travers des pins de montagne. La vue sur l’alpage Oberlochalm, les méandres de la rivière et le pic Silbersptize est splendide. La dernière partie est si raide qu’il est nécessaire d’utiliser les mains par endroits. Après environ 2h30 de marche depuis l’alpage Oberlochalm, vous atteignez le sommet et traversez l’arrête vive du mont Seescharte à une altitude de 2 599m. La descente de l’autre côté est presque aussi raide. Le refuge Memminger Hütte est visible derrière les trois lacs de Semisee. Après la descente, la marche devient tranquille par la vallée encaissée, le long du lac inférieur de Semisee en direction du refuge Memminger Hütte du Club alpin d’Allemagne.
Après une ascension éprouvante au Seescharte, il est recommandé de faire attention de l’autre côté en descendant tout d’abord par de blocs de pierre.
(Christina Schwann, OeAV)

Les Alpes du Lechtal sont une chaîne montagneuse dans les Alpes calcaires du Nord d’environ 60km de long et de 20km de large. Le nom vient de la rivière Lech passant dans la vallée du Lechtal, la dernière rivière torrentielle d’Autriche. Le pic Parseierspitze (3 036m) est le seul 3 000m dans les Alpes calcaires du Nord. Les trois cols les plus élevés de toutes les Alpes calcaires du Nord traversent les Alpes du Lechtal. Il s’agit du col de Hahntennjoch (1 894m), du col d’Arlbergpass (1 793m) et du col de Flexenpass (1 773m). D’un point de vue géologique, la composition des Alpes du Lechtal est extrêmement variée. Cette diversité vient des différentes nappes qui se sont enchevêtrées au cours de leur développement. En termes concrets, on trouve les nappes de l’Allgäu, du Lechtal et de l’Inntal ainsi que la nappe supérieure de Krabachjoch, que l’on ne trouve que dans les massifs. Des couches plus récentes sont passées en dessous d’autres plus anciennes. De grandes étendues des montagnes et de vallées sont couvertes d’un sol non consolidé. Des parties de ce sol se sont fixées et sont déjà recouvertes d’une végétation abondante, alors que d’autres sont encore en évolution, ce qui est particulièrement évident avec le Lech, dont les plaques de graviers changent à chaque reflux d’eau. La principale crête des Alpes du Lechtal est constituée d’un calcaire appelé « Wettersteinkalk », une roche très dure en raison de sa forte densité de calcaire. Cette roche a été formée par des algues marines formant des récifs d’une centaine de mètres de hauteur dans une eau peu profonde et bien ventilée au-dessus du lit marin en recul. Des versants verts avec peu de détritus sont caractéristiques du calcaire Wettersteinkalk. Les nappes Raibler sont en revanche totalement différentes. Elles sont bien plus souples et s’érodent donc beaucoup plus rapidement. Les Alpes du Lechtal leur doivent la possibilité de traverser le col Hahntennjoch à moins de 2 000m d’altitude. La « dolomite » reste néanmoins le composant le plus important des Alpes du Lechtal et se trouve dans les quatre plaques tectoniques. La dolomite est un mélange de calcaire et de magnésite. La dolomite se caractérise avant tout par des zones visibles de débris au pied des rochers, avec une forme plissée rappelant des ruines.
Référence : Lexikon Österreich: Lechtaler Alpen Lechtal, eine Landschaft erzählt ihre Geschichte, Werner Gamerith, Tyrolia Verlag
(Christina Schwann, OeAV)